Danone
Les LU de Ris-Orangis font de la résistance
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
Une vingtaine d'anciens salariés de l'usine LU de Ris-Orangis (Essonne), fermée depuis mars 2003, bloquaient mercredi les accès de l'entreprise pour empêcher le démantèlement de l'unité de production, a constaté une journaliste de l'AFP.
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Les salariés, prévenus en octobre par la direction du début des déménagements sur le site à partir du 2 novembre, ont commencé leur action mardi. Ils ont cependant laissé partir un camion chargé mercredi en début d'après-midi avant de bloquer les grilles à nouveau.
Un plan de restructuration économique de LU-France, qui concerne la branche biscuits du groupe Danone, a entraîné notamment l'arrêt de la production des usines de Calais et Ris-Orangis et le licenciement de 816 salariés.
Le 8 septembre, la cour d'appel de Paris a confirmé cette procédure de licenciement économique, prononcée en mars 2001 et dont le syndicat CFTC avait demandé l'annulation.
Farid Djitli, délégué de l'Intersyndicale de l'usine LU de Ris-Orangis, a estimé mercredi que les machines "emmenées sont de peu d'intérêt". "Ils n'ont même pas approché les machines qui pourraient améliorer la productivité. On a vraiment l'impression que c'est une action visant à démontrer qui est le patron !", a-t-il ajouté.
Selon une porte-parole de LU, "les machines sont attendues sur des unités de production en France et sont importantes pour ces usines" et "si LU était dans l'incapacité de déplacer le matériel lui appartenant, une action judiciaire pourrait être envisagée".
Les anciens salariés s'appuient sur un référé du TGI d'Evry du 10 février déboutant LU de ses poursuites contre des salariés qui avaient tenté de bloquer la sortie du matériel de production. Ils interprètent cette décision comme un droit de blocage jusqu'à la fin des procédures judiciaires.
La direction s'estime, elle, dans son droit puisque la cour d'appel de Paris a rejeté l'annulation du plan social et que le pourvoi en cassation interjeté par la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens) n'est pas suspensif.